JESSICA CHETRIT
Modelée, sculptée et tournée, l’argile est une source d’inspiration sans limite. Je recherche l’équilibre et l’harmonie entre les volumes, les matières et les vides qui les entourent. Pour ce faire, je développe un répertoire de formes composé de lignes et de volumes géométriques simples.
Dans l’espace, c’est un jeu visuel entre douceur et dépouillement formel, franc et tendu. Evoquant la sculpture et la position de l’œuvre dans son environnement, Louise Bourgeois parle de “la manière dont elle s’élève, s’étale, ou est suspendue, impose une relation physique au regardeur”. (Louise Bourgeois, femme maison. par J.Frémon. édition l’Echoppe)
Derrière cette approche se cachent aussi des recherches plus intimes et spirituelles.
Je questionne la place et l’histoire de l’objet comme le miroir d’une projection passée ou présente. Le projet « Annie et Ada » s’inscrit dans cette démarche. C’est un travail de mémoire en hommage à mes grands-parents. Avec obsession et fantaisie, je tente d’explorer leur vécu, mêlé à mes souvenirs.
C’est par le biais de mes céramiques que je tends à tisser un dialogue entre les objets et leurs histoires.