ISABELLE RIOS
Isabel Rios est une artiste textile et art-thérapeute belgo-bolivienne.
Son travail explore le textile comme langage sensible, un espace de jeu et d’expérimentation avec les matières, les couleurs et les rythmes inspirés de son environnement. Ses œuvres, faites de fibres naturelles et de textures récupérées, évoquent des paysages intérieurs et des récits fragmentés. En parallèle, elle accompagne des personnes en art-thérapie et propose des ateliers de tissage et de création.
Née à La Paz et ayant grandi en Bolivie, elle s’est formée en arts appliqués à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles. Elle a ensuite travaillé en direction artistique et photographie à Paris, avant de s’installer à Barcelone où elle vit et crée aujourd’hui.
JESSICA CHETRIT
Modelée, sculptée et tournée, l’argile est une source d’inspiration sans limite. Je recherche l’équilibre et l’harmonie entre les volumes, les matières et les vides qui les entourent. Pour ce faire, je développe un répertoire de formes composé de lignes et de volumes géométriques simples.
Dans l’espace, c’est un jeu visuel entre douceur et dépouillement formel, franc et tendu. Evoquant la sculpture et la position de l’œuvre dans son environnement, Louise Bourgeois parle de “la manière dont elle s’élève, s’étale, ou est suspendue, impose une relation physique au regardeur”. (Louise Bourgeois, femme maison. par J.Frémon. édition l’Echoppe)
Derrière cette approche se cachent aussi des recherches plus intimes et spirituelles.
Je questionne la place et l’histoire de l’objet comme le miroir d’une projection passée ou présente. Le projet « Annie et Ada » s’inscrit dans cette démarche. C’est un travail de mémoire en hommage à mes grands-parents. Avec obsession et fantaisie, je tente d’explorer leur vécu, mêlé à mes souvenirs.
C’est par le biais de mes céramiques que je tends à tisser un dialogue entre les objets et leurs histoires.
ALEXIS BOSSERAY
Ma pratique de la céramique s’ancre dans une recherche de formes premières, comme un écho aux gestes fondateurs de la sculpture.
La matière me fascine pour ce qu’elle est : brute, vivante, souvent imprévisible. C’est d’elle que naît chaque objet — une tentative de convoquer un langage universel, quasi archaïque, toujours en résonance avec notre époque — des figures qui pourraient émerger d’une fouille archéologique… ou d’un dessin d’enfant.
De ces explorations formelles, menées à partir d’un vocabulaire simple — formes géométriques, incisions, perforations — naissent des présences silencieuses, à la fois familières et étranges. Leurs expressions — grotesques ou ironiques — surgissent d’elles-mêmes, comme dictées par la matière indocile. C’est dans ce flottement, entre volonté et imprévu, qu’elles puisent leur singularité et, je l’espère, interpellent le spectateur.
À travers elles, je tente de rejoindre cette dimension intemporelle de la pratique artistique où, en creux, chaque geste cherche à défier l’oubli et à établir un lien, aussi ténu soit-il, avec celles et ceux qui ont travaillé l’argile et créé bien avant moi.
RACHEL THONART
Rachel Thonart Nardellotto est une designer graphique & d’objets, basée en Belgique. À ses yeux, les fondamentaux du graphisme peuvent habiter et affiner toute chose.
Formée en design graphique, elle exerce ce métier depuis plus de dix ans, en entreprise comme en freelance. En parallèle, elle explore diverses pratiques traditionnelles telles que le vitrail, la mosaïque, la céramique et la joaillerie avec une approche résolument contemporaine.
Tout est étroitement lié. Ses productions artistiques nourrissent son inspiration graphique, tandis que ses recherches typographiques, de composition et de couleurs, affûtent sa création plastique.
TALON D'ARGILE
Depuis 2018, je complète ma carrière de danseuse à l’opéra par le travail de l’argile. Le nom « Talon d’Argile » est un clin d’oeil à cette carrière où une petite faiblesse physique peut-être fatale. Je troque Achille et sa « vie courte et glorieuse » contre Argile pour « une vie longue et plus paisible ». Dans l’ apprentissage infini du travail de l’argile, je retrouve néanmoins ce qui compte vraiment pour moi: le geste artistique, la recherche de la maîtrise technique, l’intention expressive, la vulnérabilité et la puissance, les racines anciennes qui traversent les époques, le sens et la narration. Je m’inspire d’éléments culturels pour concevoir des pièces traversent les époques comme c’était le cas aussi dans mon travail à l’opéra.
Passionnée par l’art plastique et les arts de la scène, je me nourris des disciplines artistiques dont les oeuvres traversent les époques.
Mes pièces sont façonnées en grès et au tour de potier avec délicatesse et précision. Dans un esprit épuré, leurs formes simples sont recouvertes d’un émail aux effet uniques. Je recherche l’élégance de l’essentiel, le raffinement discret et la beauté de l’utilitaire. Je souhaite que mes pièces soient des compagnons solides, familiers et réconfortants au quotidien.
CLEMENTINE EMPAIN
Artiste autodidacte qui explore le collage de papiers dont elle crée les couleurs. Son approche est instinctive et minimaliste, la technique vient l’aider à fixer l’équilibre entre les formes et les couleurs. Elle reste en perpétuelle recherche et élargie son univers avec la création d’objets en céramiques.
LA FILLE D'AVRIL
Fanny est une artiste textile belge. Après des études de typographie à l’ERG puis un master en maille aux Beaux- Arts de Bruxelles, elle établit son atelier à Ixelles où elle réalise sa première collection de coussins tricotés.
Limitée par les dimensions que lui propose le tricot, elle s’achète son tout premier pistolet à tufter. Elle voit dans cette technique la possibilité de créer de grands formats, mais surtout un nouvel outil pour travailler la laine autrement et renouveler son approche. Elle apprend à manier le gun de manière intuitive et s’y consacre totalement. Au gré de ses expérimentations, elle développe sa propre méthode qu’elle ne cesse de peaufiner. Ses pièces varient entre tapis et tapisseries qui deviennent alors tableaux, sans oublier l’objet coussin qu’elle s’approprie de nouveau par le tufting. Elle confectionne elle-même à la main des pièces uniques en n’utilisant que de la laine naturelle.
AMANDINE MAAS
« Amandine Maas est une artiste céramiste. Sa pratique sculpturale est guidée par l’envie de « faire des images », selon ses propres mots. Cette manière d’appréhender le volume vient sans nul doute de sa relation au dessin. Celle-ci se retrouve dans une méthode où le trait et le cadre déterminent chacune de ses compositions.
Les sculptures d’Amandine Maas sont des dessins qui se libèrent du plat de la feuille. Choisir de modeler la terre est une ruse pour s’approcher littéralement du·de la regardeur·euse. Attentive à celui·celle qui observe l’œuvre d’art, Amandine Maas est constamment concernée par l’enjeu de créer des représentations claires. Cette parfaite lisibilité crée une force symbolique singulière, permettant à chacun·e d’y projeter des histoires. Des personnages se font face racontant des rencontres amoureuses ou houleuses. Des objets sont simplement figés figurant des moments mélancoliques ou joyeux.
Déhiérarchisant volontairement les références, l’artiste fait des images inspirées par la peinture classique autant que par la bande-dessinée. Ses iconiques mains, tantôt tenant avec lassitude une cigarette, rappelle autant le charisme du geste de Sylvia von Harden peinte par Otto Dix, que la nonchalance des sœurs de Marge Simpson.
Les œuvres d’Amandine Maas créent un plaisir tout particulier à être regardé. Cela passe bien-sûr par la (re)découverte de souvenirs graphiques qui nous marquent. Mais surtout, par la mollesse et la langueur qui émanent de ses sculptures. Malgré la rigidité et la froideur de la céramique, l’artiste compose un monde où tout semble souple et moelleux. Les corps flasques, les mains potelées, les architectures courbes, les visages arrondis nous entraînent avec une puissante satisfaction dans un univers visuel réconfortant. «
Texte de Camille Martin
TERRATORIO
Oriana De Lucia, architecte et céramiste vénézuélienne basée à Bruxelles.
Sous le nom de « Terratorio », elle explore la relation entre la céramique, le territoire et l’identité. Elle expérimente avec des argiles naturelles et des techniques ancestrales de modelage à la main, tout en adoptant une approche contemporaine.
Au cœur de sa pratique se trouve un engagement à honorer la beauté brute du matériau. Les tons naturels de l’argile et les textures non émaillées ne sont pas seulement des choix esthétiques : ce sont des actes de reconnaissance.
Terratorio est un projet en cours explorant les thématiques du souvenir, de l’ancrage et de l’appartenance à travers la recherche et la création.
ATELIER TOU
Anna Tou, designer et artisane, est diplômée en Typographie et Métiers d’Arts de l’École Estienne à Paris. Originaire de l’ouest de la France, elle s’est installée à Bruxelles en 2009, où elle vit et travaille depuis.
Spécialisée en céramique haute température, Anna explore l’alliance du geste artisanal et du design à travers ce matériau. S’appuyant sur l’expérimentation de la terre et la recherche formelle, elle crée des objets en grès et porcelaine aux formes poétiques et fonctionnelles.
Anna propose des créations disponibles sur commande et développe des projets sur-mesure en collaboration avec des restaurants, des boutiques de design intérieur ou encore des bureaux d’architecture. Investie dans la transmission, elle anime également des ateliers auprès de différents publics à Bruxelles.
ATELIER GOMAVE
Atelier Gomave est un atelier de poterie basé à Bruxelles. Elle réalise des poteries utilitaires aux formes douces, au tour ou à la main, qu’elle recouvre d’émaux vibrants aux tons pastels, parfois délavés. L’aspect usuel de ses pièces lui tient beaucoup à cœur.
MAISON CLARACQ
Maison Claracq est le terrain de jeux de deux sœurs, Marion et Céline.
C’est une idée qui naît d’une passion commune, la céramique, et de l’envie de créer et d’avancer ensemble.
La Maison représente le lieu où elles ont grandi. Espace rempli de monde, celui de la famille et des amis, et d’idées partagées. Endroit où elles ont baigné dans la passion de l’art. Dans ce nid au Pays-Basque, tout le monde crée, fabrique, dessine, peint, écrit, chacun s’implique dans le travail des autres et s’en nourrit.
Maison Claracq est ainsi un nom tout trouvé. À l’origine, ce projet était une parenthèse. Marion est bijoutière, Céline est directrice de production. Dans leur temps libre, elles se retrouvent pour imaginer et créer ensemble des objets.
D’une blague autour d’un pot-cul est né un univers et maintenant une collection. Maison Claracq s’agrandit.
JENNIFER BEGG
Graphiste de formation, Jennifer a été impliquée au long de sa carrière dans de nombreux projets dans les domaines du design, de la mode et de la décoration avant de se concentrer sur une activité purement artistique. Ses origines américaines l’ont amené à s’intéresser aux techniques du patchwork et du quilting. Sa passion pour l’artisanat et pour le travail du textile s’est alors combinée à toutes ces influences pour produire ces compositions faits de tissus, de formes abstraites, de couleurs, de couches superposées et de fines lignes pointillées.
Les actions de faire et défaire, enlever et rajouter, font évoluer l’équilibre recherché dans ses tableaux. Le choix des tissus est le fruit de trouvailles personnelles, de tissus recyclés, donnant ainsi une signification particulière à chaque création. Jennifer est en constante recherche de techniques différentes pour évoluer dans son art.
L’atelier est son espace, son cocon ou la créativité surgit. Il est divisé en différentes zones de travail: la composition des tableaux textiles se fait soit parterre ou sur une grande table de travail ou le cutter rotatif, les règles diverses ne sont jamais très loin.
Les étagères sont remplis de tissus pliés, mais sont le plus souvent en désordre. Pas loin, on trouve des paniers de chutes de tissus qui peuvent toujours servir. Dans l’atelier elle se retire du monde.
ORRAE
Chef pâtissier de formation, je me suis tourné vers la céramique comme un nouveau terrain d’expression, guidé par la matière et la recherche d’harmonie. Autodidacte, j’ai affiné mon regard et trouvé auprès du studio Hidarinia, l’espace idéal pour faire éclore une nouvelle aventure : ORRAE
Mon parcours de chef m’a appris le goût du voyage et l’ouverture d’esprit. Mon travail prolonge le geste du pâtissier : précision, exigence, quête de beauté. Chaque pièce est unique, et naît d’un dialogue entre rigueur et liberté, entre la terre brute et la contemporanéité.
ORRAE est le reflet de ce chemin, un voyage hors des sentiers battus.
Les actions de faire et défaire, enlever et rajouter, font évoluer l’équilibre recherché dans ses tableaux. Le choix des tissus est le fruit de trouvailles personnelles, de tissus recyclés, donnant ainsi une signification particulière à chaque création. Jennifer est en constante recherche de techniques différentes pour évoluer dans son art.













